Dernier matin à Auckland. Je mis mes bagages dans le placard à bagages et j’allai me balader. Je marchai plusieurs heures dans la ville, à tourner en rond, à découvrir de nouvelles rues. J’arrêtai au magasin Katmandu, faire l’achat de petits trucs nécessaires à la suite de mon voyage. Puis après plusieurs heures à tourner en rond, je rentrai à l’auberge.
Je recroisai un irlandais rencontré la veille. Je discutai encore avec lui un brin, puis je décidai d’aller prendre une bière pour passer mes dernières heures ici. Sur une terrasse au soleil, profitant de mes dernières heures d’été ; avant de revoir l’hiver, celui de Vancouver.
Le rouquin frisé aux yeux verts, le profil parfait de l’irlandais, proposa de se joindre à moi. Aller pourquoi pas passer mes dernières heures à Auckland avec un irlandais dans un pub irlandais ?
Ce fût une bonne décision, car il était vraiment de bonne compagnie. Je passai un bel après-midi.
Puis, il fût temps de récupérer mes bagages et de me diriger vers la navette. L’ami me proposa un coup de main que je ne refusai pas. Puis, dans une galanterie des plus attentionnée, il prit le sac le plus lourd, téléphona à la compagnie d’autobus pour être bien certain que j’étais au bon endroit, alla demander des informations et installa mes sacs dans l’autobus ; une fois le véhicule arrivé.
Je dis bien une fois le véhicule arrivé, car j’ai bien cru qu’il ne viendrait pas !
Je revoyais en boucle mon départ de Québec, quand je m’étais fait une commotion en m’assommant avec la porte de ma van. Puis mon départ de Vancouver, quand j’avais laissé mon sac contenant mon billet d’avion, mon portefeuille et mon ordinateur dans une ruelle du centre-ville.
Il devait y avoir des navettes au 20 minutes… j’ai dû manquer celle de 17hre de peu, celle de 17h20 ne passa pas et j’attendais grandement celle de 17h40, car une heure de route me séparait de l’aéroport, et mon vol était à 20hre. Alors, je commençais à regarder ma montre fictive.
Mais enfin, la navette arriva. Je remerciai et saluai mon nouvel ami de la journée.
J’étais en route pour l’aéroport.
Le vol parti un peu en retard. L’avion n’était pas plein, j’étais seule dans ma rangée, accotée dans mon hublot.
Je regardais les lumières de la ville d’Auckland, je versai une larme en pensant à tous ceux que j’ai rencontré ici. A ceux que la vie ne remettra pas sur mon chemin.
Le souper n’était pas super… mais avec Air New Zealand, l’alcool est gratuit. Je pris un bourbon, mon nouveau drink. J’écoutai un film : Into the wild… C’est bon. Et, je m’endormis… ce ne fut pas une bonne nuit. Habituellement, je dors bien partout.
Puis on me servi mon déjeuner du mercredi 13 février. Encore. On était encore le 13 février. La journée commençait. J’arrivai à Vancouver vers 13hre. Le temps de récupérer les bagages et de passer les douanes, il était presque 14hres.
Je téléphonai à Elsie, l’amie de mon amie Gichang. C’est aussi eux qui m’avaient reconduit à l’aéroport quand j’ai quitté pour la Nouvelle-Zélande, il y a trois mois.
Gichang était à son nouveau travail, Elsie venu seule. J’avais un peu faim, une nuit sans nuit et deux journée dans la même… les sushi étaient une excellente idée. Je revus Gichang derrière son comptoir de sushi et nous nous promîmes cette fois-ci, d’aller enfin manger du coréen !
Elsie me reconduit au terminus d’autobus, d’où j’envoyai mon trop plein de bagages et je marchai jusqu’au skytrain. Le métro aérien de Vancouver. Et je me rendis au centre-ville. Puis je marchai dans la ville, telle une véritable touriste avec mes deux sacs à dos ; l’un devant, l’autre derrière. Et, j’abouti à l’auberge de jeunesse. Dans un coin de la ville que j’aime.
Je marchais et j’allais prendre mes courriels dans un des cafés que je fréquentais souvent durant mon mois ici.
Je sens le froid, le nez un peu rouge, mais Vancouver m’accueille par une belle journée. Je fis tout de même l’achat de gants magiques ! Et je poursuis mes petits achats ; un cadenas, de l’onguent, des pansements, des kleenex, des piles. La liste va dans tous les sens, par en haut, par en bas… je devrais aussi faire l’achat d’une montre. Je ne porte pas de montre depuis… ouf ! 6 ou 7 ans ! J’utilisais mon cellulaire, lorsque vraiment nécessaire… mais je crois avoir fait sauter mon cellulaire en essayant de le charger en Nouvelle-Zélande, je vais voir demain quand je vais téléphoner chez Bell, « l’excellent service à la clientèle ! » J’ai celle de ma mère, elle est dans mes bagages… peut-être ne ferais-je que l’achat d’une pile… mais je ne suis pas certaine… une montre en or à mon poignet en Amérique latine…
Je fus dépaysée par la noirceur, à peine 6hre et il fait noir. Il faisait noir à 10hre hier ! Quelques heures d’internet, et je débutai mes recherches pour un micro dictionnaire français-espagnol…hum… Il semble bien que je ne trouverai pas ça ici !
Encore une fois affamée, j’arrêtai pour une pointe de pizza.
Me revoilà dans une grande ville, quelle triste constatation ; une femme qui fouillait dans les poubelles du resto pour trouver des croûtes de pizza, alors que la pointe au complet est 1.50$. Je mangeais ma pointe et je décidai d’aller lui offrir une pointe au complet. Plus que les bouts de croûtes et de frites qu’elle pouvait trouver dans le sac à poubelle. Je payai et je partie.
Retournant vers l’auberge, rue Grandville. Je vis une affiche à l’entrée annonçant une soirée pour les gens de l’auberge. Le bar était la porte voisine.
Je m’approchai du groupe de voyageurs et bien vite je me rendis compte que j’étais trop vieille ! On jouait à « as-tu déjà fait ? » un jeu pour boire vite de l'alcool, en version anglaise, bien entendu ! Alors, je souris simplement en disant que je reviendrai plus tard !
Je m’installai donc au bar, dans ce bar vide, pour écrire un peu.
Je suis bel et bien revenue.
Je ne suis plus triste.
Je pars dans 6 jours.
J’ai commençai ma recherche de couchsurfing.
Je ne vais qu’effleurer l’hiver, et je saurai l’apprécier, ne craignez pas.
Alors mon 13 février se résume en 2 journées en une seule. Deux fois le 13 février, un en été, un en hiver. C’est mon jour de la marmotte…
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