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vendredi 8 février 2008

Mon départ de Tasman

3 fevrier

Dernier matin sur le Cat-a-Rac, le bateau est plein.
Je cherche sans cesse les paroles de la chanson : « I’m leaving on a jet plane». Je sais maintenant que John Danver en est l’auteur. Mais la version que je chante est une reprise.
Je chante que je quitte. Je suis triste et excitée.

Le taxi bateau me prend à 10hre.
Mon sac est prêt, je quitte ce paradis terrestre.

Je ferai le voyage jusqu’à Marahau avec un chargement de sac à dos. Ce n’est pas un transport officiel, mais le chauffeur, que je connais maintenant, je rends service. Le premier taxi étant un peu tard pour mon horaire.
Nous arrêtons d’abord à Kaiteriteri, porter les sacs.
Je donne un coup de main. Je me fais offrir en plaisanterie un job de chauffeur de taxi. Je réponds que j’y pense pour l’an prochain. Je réponds à la blague, bien entendu, mais l’idée me fait rêver.

Puis nous arrivons à Marahau.

Mon chauffeur troque la conduite du bateau pour la conduite du tracteur, et sur la route, comme un duchesse debout et seule sur mon bateau, je traverse le petit village jusqu’aux quartiers d’Aquataxi.

Chris m’attends dans son super bolide, il me conduira jusqu’au traversier de Picton.
Nous arrêtons d’abord à son appartement, le temps de prendre mes courriels et de prendre une bonne, longue et chaude douche.

Je rince le dernier sel du l’Abel Tasman National Park de sur ma peau.
J’arrête me prendre un cappuccino et nous prenons la route.

2 heures de route nous attendent. Deux heures pour se dire au revoir. Je crois que je commençais à m’attacher à mon capitaine. J’oserai croire que c’était réciproque.

Le paysage déroule sous mes yeux, j’enregistre ces images dans mes souvenirs, je fais la route pour la dernière fois.

Nous arrêtons pour dîner à Havelock, reconnu pour ces fermes de moules.
Un dîner de moules fraîches et une bière.
Je savoure chaque moment, autant que mon dîner.
Le soleil est bon.
Puis, nous repartons. Et trop rapidement, nous arrivons à Picton.
Je suis rendue, il me reste que quelques heures sur l’île du sud.
J’enregistre mes bagages, Chris trimbale mon sac à dos, beaucoup trop lourd pour rien.
On se dit au revoir, on se souhaite bonne chance et se promet de rester en contact.
Je prends une photo du bolide et je le regarde s’éloigner.
Une page se tourne.
Je marche dans le port de Picton.
Le soleil est au rendez-vous. Les palmiers, les gens heureux des dimanches après-midi.
Puis je remarque au milieu de la pataugeuse, un canard, un Donald Duck, qui me ramène dans mes souvenirs d’enfance.
Je crois que c’était au zoo de St-Félicien. Je devais avoir autour de 3 ans. Probablement l’un de mes plus vieux souvenirs. Il y avait un canard semblable à celui-ci, mais avec un moulin à eau à ses côtés. Pause familiale, mes frères et ma mère, mon père dernière la caméra. Je ne sais pas si j’avais peur de quelque chose ou si je ne voulais simplement pas me faire prendre en photo, mais je pleurais. Une crise de larmes. Sur la photo, ma mère me retient par les épaules.
Nous avons souvent plaisanté sur cette photo. Se demandant pourquoi je ne voulais pas faire la pause.
A Picton, dans ce décor bien différent, je revoyais le canard qui faisait la pause au milieu de son bassin. J’étais derrière la caméra.
Je me baladai dans Picton et m’arrêtai pour une bière.
J’écrivis pour la première fois en anglais. Souvent en cours de voyage, je me suis dit que je devrais me lancer et le faire. Écrire dans la langue de Shakespeare.
Il me semblait ce jour là que mes mots étaient plus appropriés en anglais.

Puis vint le temps de me rendre au traversier.
Pour ma dernière traverser, le soleil était au rendez-vous.
J’en étais fort heureuse.
Je regardais s’éloigner l’île du sud, entre le soleil et le cœur serré. Pourquoi faut-il quitter ce qui nous plait autant.
Simplement parce que c’est ça la vie. La navette me conduit à mon hôtel, je fis un tour de la ville vide du dimanche soir.
J’aime les villes en action, je les trouve tristes lorsqu’elles dorment.
Je retrouvais mon dortoir vers 23hres.
Je dormirais confortablement ; je ressens encore les vagues du bateau.

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