Avez-vous lu?

Voyez la conclusion de mon aventure canadienne à
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Et voyez la suite! Mon aventure en Amérique du sud!
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dimanche 27 janvier 2008

Next : Buenos Aires

26 janvier

Je viens de passer quelques heures à mettre mon blog en ligne, et pourtant, j’ai encore tellement de chose à dire !

Je réalise surtout que mon trois mois ici s’achève et que ce temps à passé bien trop vite ; bien plus vite que mon temps au Canada avec ma Colette.

Je viens de passer quelques heures à mettre mon blog en ligne, mais aussi quelques heures à chercher des billets d’avion.
Et ça y est.
C’est fait !
J’ai acheté.

Je n’arrive pas à y croire, je ne réaliser tout simplement pas que dans moins d’un mois, je me trouverais à Buenos Aires en Argentine…
Mon départ : le 20 février.
Date choisie par hasard, mais pas si hasard que ça.

Durant ce voyage, d’une manière ou d’une autre ma mère m’accompagnait.
Alors que j’étais à Vancouver, je téléphonai par erreur à Agathe, la mère d’Olivier, mon neveu. Par erreur… ou par hasard, je ne saurai dire maintenant.
Mais je sais que le hasard fait bien les choses.
Et, curieusement, elle me dit qu’elle avait aussi l’impression que ma mère m’accompagnait dans ce voyage. Je ne voyage pas seule!
Je crois que c’est vrai. Et je crois que l’on croit ce que l’on veut croire… Alors j’y crois.

Tout ceci pour dire qu’il fallait bien choisir une date de départ, je voulais passer environ une semaine à Vancouver, le temps d’installer quelques petites chose. Alors je choisi le 20 février comme date de départ, car c’était pour mes parents, une date importante, leur anniversaire de mariage.
J’ai d’excellents souvenirs de cette date.
D’énormes bouquets de fleurs envoyés par mon père et ma charmante mère essayant sa robe de mariée pratiquement chaque année !
C’était pour moi un moment magique ; la chance d’assister à un moment qui avait eu lieu avant ma naissance ! Comme elle était rieuse !

Comme il fallait choisir une date et que j’aime les choses symboliques, je choisi le 20 février.

Je ne sais pas vraiment pourquoi Buenos Aires… J’en ai entendu parlé, je crois que c’est la simple et bonne raison !
Faut dire que je magasinais également un billet pas trop dispendieux, alors il fallait viser une grande ville...

De là, je remonterai, je ne saurais dire par quel chemin, mais certainement en passant par la Bolivie, pour me rendre a Lima, d’où je repartirai le 29 avril.

Je ne sais pas plus pourquoi la Bolivie m’intéresse, en fait, je sais peu de choses sur la Bolivie. Je souhaite voir ces costumes colorés et ces beaux colliers.

Me faut-il vraiment une meilleure raison ?

Je suivrai la route des incas. Je verrai le lac Titicaca et possiblement le Machu Pichu.

Je ne sais ce que la route me réserve, mais jusqu’à maintenant, ça m’a bien servi. Alors je m’en remets au hasard et à mon instinct. Je me fais confiance.

J’ai peine à croire que dans moins d’un mois, dans 24 jours, c’est dans le sable de l’Argentine que je photographierai mes orteils.
J’ai en main mon dictionnaire espagnol et je serai complètement dépaysée.
J’attendais ce moment. Moi qui souhaitait tant me déracinée.

J’ai mon billet électronique entre les mains.
Voilà maintenant que j’ai une date de fin d’aventure… difficile à croire.

Je verrai le sol de Montréal le 30 avril (incluant les transferts et les escales).
20 jours avant mes 30 ans. Le 20 mai.

En attendant, j’ai peine à croire que je quitte si tôt ce pays, que j’adore et qui m’impressionne. Tant de choses que j’aurai aimé voir et faire encore.
Devrais-je y revenir ?
Moi qui ai de la misère avec les départs, j’espère réussir celui-ci.

Je n’ai pas entièrement accompli mon objectif d’apprendre l’anglais… je suis vraiment tout fourrée dans les temps de verbe et mes constructions de phrases ne sont pas super non plus… mais bon ! Je ne fais comprendre… Et, je peux communiquer en 2 langues… ce que peu d’anglophones que j’ai rencontré peuvent faire… alors mon accent et mes phrases de contorsionniste, il faudra s’y faire !
J’aime mon accent qui sonne comme si je venais d’une autre planète ! Ça me rend unique… et j’aime ça !Et attention… on a pas encore d’espagnol là-dedans !

Alors détail du départ :
13 février : Auckland-Vancouver
20 février : Vancouver- Buenos Aires
29 avril : Lima- Montréal.

Et pour la suite… L’avenir nous le dira !

Je ne m’ennuie pas

Curieux, non ?
Je ne m’ennuie pas.
Rien ne me manque depuis mon départ.
Je ne sais comment expliquer ceci.
Peut-être parce que je suis habituée à être seule ?
Peut-être parce que la nouveauté me comble ?
Peut-être ne suis-je pas suffisamment dépaysée ?
Je me questionne…

Alors que j’étais encore à Vancouver, je me souviens que mon amie Rosalie m’ait posé la question…
M’ennuyer ?
Je ne comprenais même pas la question ?
Mais de quoi pouvais-je bien m’ennuyer ?

Sur ma route, il y a beaucoup de choses, mais pas d’ennuie.

Je pense à certaines personnes et l’idée de les serrer dans mes bras, de vraiment les étreindre, me donne le sourire.
Je peux sentir leurs poitrines sur la mienne, leurs accolades sincères et leurs cœurs battrent à ma rencontre. Comme le mien bat pour eux.

Je pense à certaines de mes amies et amis, qui me connaissent dans mes sombres recoins, dans ces zones grises et tumultueuses. Ces amies avec qui je peux tout partager, même ce qui n’est pas joli. Celles et ceux qui sont encore là, et les nouveaux arrivants…
J’ai de la chance ; vous êtes là.

Je suis honnête en disant que je ne m’ennuie pas.
Mais je verserai une ou plusieurs larmes en vous ouvrant les bras.

Les enfants à moteur



De mon bateau, j’observe les bateaux voisins.
A ce temps-ci de l’année, la baie est remplie de vacanciers. Des familles, des couples ; il y a beaucoup d’enfants.

A mon premier matin, j’observai une scène.
Un garçon d’environ 4 ou 5 ans, seul dans son petit bateau pneumatique écoutant les conseils de son père avant de prendre la mer. Un bateau à moteur ! Un petit moteur ; mais moteur tout de même.
Je suis fascinée par ces jeunes filles de 10 ans qui reconduisent leurs petites sœurs et leurs cousines à la plage et qui retournent seules vers le voilier des parents dans leurs bateaux à moteur !
Il y a également ces jeunes gens en kayak qui se rendent vers la plage comme si de rien n’était ! Je n’avais alors jamais fait de kayak… je les regardais impressionnée.

Dans ma piscine à Beauport, portant un t-shirt par-dessus mon costume de bain pour couvrir mes précoces courbes, je me trouvais bonne de bien plonger !
Et maintenant à 29 ans, j’apprends à conduire un bateau à moteur et je porte un bikini!

Décidément… quand on est jeune on peut tout apprendre.
Et heureux et chanceux celui qui a la possibilité d’explorer de nouveaux horizons.
Les enfants à moteur d’Anchorage Bay me font sourire.
Je me mets à leur place, et je redeviens une enfant qui explore.

Que manque-t-il à mon bonheur ?

17 janvier
Assise à la table à pique-nique dans la cour arrière de la maison de Chris, j’attends son retour. Je retourne sur mon bateau.

Regardant mon reflet dans l’écran de mon ordinateur, je me questionne sur l’amour.

Je trouve ça simple et je trouve ça complexe à la fois.
Mes discussions d’hier sur l’internet ont nourris mon questionnement.
Une relation de couple terminée après près de 3 ans.
Une relation pas très saine qui a mené à la violence puis à un divorce.
Mon ancienne relation.
Puis mon rendez-vous manqué.

Je cumule les rendez-vous manqués.

Parfois je crois qu’il y a des âmes qui sont faite pour être seule.
Où si non, il y a un genre de fille qui n’a pas de succès avec les garçons.
Qu’ont-elles donc ces filles ?

L’amie allemande rencontrée il y a quelques jours était aussi ce genre de fille.
Belle, drôle, autonome, indépendante et professionnelle.
Maren, mon autre amie allemande était également ce genre de fille.
Je crois aussi que je le suis.
Je suis drôle, belle, autonome, indépendante et professionnelle !
Il faut bien se lancer des fleurs !

Je ne parle pas de filles qui ont l’air de garçon, ni de filles à trois yeux ; je parle de séduisantes et d’intelligentes jeunes femmes.
Vive les JUPE.
Les Jeunes Urbaines Professionnelles et Épanouies.

Où sont les garçons à pantalons assez fort pour une jupe ?

samedi 26 janvier 2008

Seule sur mon bateau.

25 janvier

En congé depuis quelques jours, je suis de retour d’une expédition de deux jours.

Katy, une autre québécoise qui prendra probablement ma place sur le bateau dans quelques jours, est ici.

Hier, nous sommes parties pour notre périple de deux jours.
En cours de semaine, j’avais demandé à Chris s’il était possible qu’il nous arrange, en utilisant ses contacts, un bon prix pour faire du kayak. Ce serait ma première aventure en kayak…
Tout était arrangé, grâce à ces utiles contacts, nous avons obtenu une journée de kayak en tour guidé, gratuite.
Mais fallait d’abord se rendre au point de départ.


Katie et moi décidions de se rendre à la Baie Tonga à la marche. Équipée de nos sacs à dos contenant, tente, sac de couchage et nourriture pour les deux prochains jours ; nous débutions notre marche de 6 heures. Nous quittions Anchorage Bay vers 10hre, ayant également obtenu la permission des gardes de parc, pour dormir à notre point d’arrivée.
J’avais déjà fait la première partie à sens inverse lors de ma dernière journée de congé, mais la marée étant haute, nous n’avions d’autres choix. Nous marchions donc de Anchorage Bay à Torrent Bay. Une dizaine de minutes par bateau, mais 1h30 à la marche, sous le soleil de 10hre. Cette marche offre une vue surprenante sur Anchorage Bay, qui est selon moi, l’une des plus belles. Nous fimes un léger détour pour aller vers Cleopatras pool… Je revis l’endroit où j’ai perdu ma caméra. Je fus triste, encore une fois… me consolant en me disant que j’allais finir par aimer cette nouvelle caméra autant que l’ancienne…
Puis à Torrent Bay, nous traversions le petit village de chalets privés… je ne sais d’ailleurs pas pourquoi se trouve des maisons privées à cet endroit… et nous poursuivions notre route en direction de Bank Bay qui serait notre mi-chemin.
Je connais Bank Bay pour y être aller à quelques reprises, mais toujours par la voie maritime, car c’est à cet endroit que nous allons remplir le réservoir d’eau avec le bateau.
Cette fois-ci, j’explorai la plage… Nous nous arrêtions un peu plus d’une heure, pour prendre notre lunch, faire trempette et faire la sieste au soleil.
Le départ fût difficile… La sieste m’avait mis à terre…Mais je retrouvais mes énergies en marchant.
La deuxième partie de notre marche était plus loin de la côte, dans la forêt néo-zélandaise. Nous avions l’impression d’être dans la jungle ! Le chemin montait énormément… nous étions en sueur…mais après plus d’une heure et demi de marche, peut-être plus, nous arrivions enfin à Tonga Bay, sans être trop certaine que nous étions au bon endroit…
Notre première surprise fût de constater que nous ne pouvions faire de feu… comment allions nous faire chauffer l’eau pour faire notre soupe et faire cuire notre riz…

Nous trouvions un gentil jeune homme qui nous permis d’utiliser son poêle au gaz. Il était drôlement trop bien équipé… nous apprîmes en lui parlant, qu’il était guide de kayak et qu’il faisait un voyage de trois jours avec un groupe de touristes. Il était équipé de cette façon, car dans ces fonctions, il devait cuisiner pour le groupe… je salivais en regardant son cury à l’agneau… devant notre mélange de riz et de thon, nous étions silencieuses et épuisées…
Après souper, nous nous sommes promenées sur la plage, où nous avons trouvée une variété impressionnante de vie marine ; quelques variétés d’étoiles de mer, des dollars des sables, des oursins… La plage était belle, le soleil encore chaud, nous étions décidément au paradis !
Ma soirée fût bien courte, à peine 9hre et je m’emmitouflais dans mon sac de couchage. Heureuse que ce dernier soit confortable ; car je n’ai pas de matelas de sol…

J’eue une très bonne nuit, ne me rendant absolument pas compte que Katy se couchait, ni même qu’elle se relevait pour aller aux toilettes. J’étais brûlée !
Je me levais courbaturée et de bonne heure.


J’allais faire du kayak pour la première fois.
Petit déjeuné calculé, car nous n’avions finalement pas grand-chose à mettre sur notre pain… le pot de beurre d’arachide en contenait moins que ce qu’il semblait et nous avions déjà manger une partie de la confiture que nous avions apportée avec notre sandwich au fromage de la veille.

Puis je fis une autre balade sur la plage en attendant notre départ pour les kayaks.
Nous n’étions toujours pas certaines que nous étions au bon endroit, mais visiblement, il n’y avait pas d’autre endroit possible.
Et, vint notre guide. Jane, une sympathique fille de la Nouvelle-Zélande, nous allions pagayer avec deux couples dans les 50-60 ans. J’enfilais ma jupette et ma veste de sauvetage. Micro explications sur le fonctionnement du kayak et nous embarquions.


Rien de bien difficile, mais franchement relaxant. Nous partîmes premièrement vers le nord, remontant la côte pour aller voir la colonie de phoques qui s’y trouve.

On dit phoque, mais j’étais tout à faire d’accord avec Katy qui suggérait qu’on dirait fortement des otaries et non pas les phoques que nous connaissons. Ils étaient plutôt amusants, mettant leurs palmes avant dans leurs visages, comme s’ils se cachaient pour rire.
Puis nous retournions vers le sud, longeant la côte. Nous repassions devant Tanga Bay, où nous avions dormi, puis devant Bank Bay.

C’est à Moustiquo Bay que nous arrêtions pour dîner. Près d’une lagune, un parfait décor pour une journée aussi relaxante.


Puis tranquillement, après dîner, nous repartimes en direction de Torrent Bay puis Anchorage.

Nous étions de retour à notre « maison » après une marche de 6hre et une journée de kayak.

Je pensais avoir mal au bras, je pensais avoir mal au jambes, mais rien de tout cela. J’en suis déçue ! Nos sacs à dos nous fîmes livrés directement sur le bateau par le chauffeur de bateau taxi. Soirée tranquille à l’Aquapackers, le capitaine n’est pas à bord.

Je ramai jusqu’à l’autre bateau ancré plus loin dans la baie pour y prendre une bonne douche et lavée tout ce sel de sur ma peau. Puis je retournai à l’Aquapackers pour le souper.

Ne souhaitant pas dormir en dortoir et ayant laissé ma cabine à Katy il y a quelques jours, je ramai de nouveau jusqu’à l’autre bateau, sous un coucher de soleil rouge orangé, pour y passer la nuit.

Je suis seule à bord, je prends un verre de vin et j’écris.

Demain, je prends le bateau taxi et me rends à la ville la plus proche Motueka pour avoir une connexion internet et pour y passer deux jours.

Peut-être mes derniers jours de congé en Nouvelle-Zélande avant mon retour officiel en tant que voyageuse.

Cyclone

22 janvier

Je me suis levée fatiguée ce matin. La pluie tombait sur Anchroge Bay pour la première fois depuis mon arrivée ici. Un matin gris.

La plupart des voyageurs devaient marcher, mais la température ne le permettant pas ; plusieurs restèrent à bord attendant le bateau taxi.

Les manœuvres débutèrent.
N’étant pas ancré au meilleur endroit dans la baie, Chris décida d’ancrer l’arrière du bateau. À double ancre, le bateau serait plus stable et aurait plus de chance de résister à la tempête qui arrivait.
Il installa d’abord une corde entre le bateau et une autre corde reliée à une plate-forme souterraine. Puis, il poussa le Cat-a-Rac dans l’angle souhaité à l’aide de son zodiaque. Sur le pont, je tirais la corde qui permettrait de maintenir le Cat-a-Rac dans l’angle. Détrempée, je tirai de tout mon corps, puis stabilisa la corde comme j’avais vu Chris le faire.
J’étais contente d’un brin d’action sans savoir ce qui nous attendait.
Première mission accomplie, mais la température n’allait en s’améliorant.

Vers 11hre, tout le monde avait quitté le bateau, je poursuivis le ménage.
La pluie tombant de plus en plus forte, le vent se mettant de la partie, il n’y avait rien d’autre à faire que de regarder un film… mon premier film depuis bien longtemps.

Sur mon ordinateur portable, installés dans la cuisine pour ne rien manquer de la météo, nous décidions de nous offrir « Rambo », le premier. 1982, alors que Sylverster Stallone était jeune, mince et portait des jeans taille haute. Je me souvenais du méchant shérif, des points de suture et des rats dans la grotte… Je devais être bien jeune la dernière fois que j’ai vu ce film.
Je sommeillai quelque peu durant ces interminables aventures, le bruit de l’ancre ou un vent plus fort, me réveillèrent parfois.

Puis, je me laissai enfin aller à une sieste profonde sur la banquette de la cuisine. Le capitaine lisant à mes côtés. La pluie était toujours aussi forte, les vents rapides.

C’est un grand « Bang ! » qui me réveilla.
Seule sur ma banquette, je jetai un œil par la fenêtre.
Le catamaran rempli de kayak se trouvait là, juste là, un peu trop là.
Avec empressement, je sortie à l’extérieur, désorientée, je ne comprenais pas se qui se passait, je me réussissais à savoir lequel des bateaux avaient dérivés, ni à nous situer par rapport à la plage.
J’étais confuse.

J’arrive difficilement à placer les événements, maintenant que la tempête est terminée.

Je crois que le premier geste que je fis, fût de pousser l’autre bateau afin d’éviter la collision, je ne sais pas si mon geste était aidant… Puis la tête de Chris apparut par la fenêtre de la cabine supérieure.
« La corde ! La corde ! » Confuse et à peine sortie de mon sommeil, je n’arrivais pas à comprendre de quelle foutue corde il était question !
« Fuck ! » Je disais. Et le pensait encore plus.
Je ne voyais que le zodiaque coincé et écrasé par l’autre bateau.
Alors que je touchai à la corde du zodiaque, j’entendis un grand « No! ».

Je compris alors qu’il était question de la corde que nous avions attachée au matin. J’entendais « rope ». J’entendais « knife ».

Je me lança donc sur la corde et entrepris de défaire le nœud. Chris apparut derrière moi, couteau à la main.
Toujours un peu confuse, je retrouvais mes esprits, tentais d’évaluer la situation, mais je compris surtout que c’est nous qui dérivions.
La corde coupée, aussitôt reparti aux commandes du bateau.

J’allai le rejoindre. Nous allions maintenant de l’avant. Dégagé de notre trop proche voisin.
Nous devions maintenant désancré et ré ancrer le bateau.

Chris installa le bateau dans l’angle du vent, et je compris bien rapidement que c’est moi qui prendrai les commandes.
Mission bien simple, tenir le bateau dans l’angle, face à un vent de 60 nœuds ;près de 100km/h.
10 secondes de pratique, car il fallait faire vite. Tourner la roue et mettre l’accélérateur s’il le fallait afin de ramener le bateau rapidement s’il s’avérait nécessaire.
« Keep going » me dit-il.
Je sacrais, en fait, je disais « Fuck » et ne respirais plus.
Tournant la roue et maniant l’accélérateur, aidée par Chris qui pointait les directions.
L’ancre à bord, Chris reprit les commandes et nous échangions les rôles.
J’allais descendre l’ancre pour la prochaine étape.

Les instructions : Tourner le freins qui retient l’ancre au signal.
Et autre conseil : ça va être difficile.

Décidément sur le pilote automatique, je courue à l’avant du bateau et j’attendis le signal, je ne me rendais même pas compte que la pluie tombait. Le corps rempli d’adrénaline, je tournai le frein sans forcer.

Malheureusement, l’ancrage ne réussit pas, nous dérivions encore.

Je repris les commandes afin de remonter l’ancre encore une fois… et Chris revint. Cette fois-ci, la situation se corsait.
Il replace le bateau dans l’angle pour une seconde fois, et je retournai au frein afin de redescendre l’ancre. Je tournai un bon coup, mais rien ne se passait… rien !
Je ne comprenais pas.
Je compris plus tard qu’un des leviers étaient enclenchés et que l’ancre ne pouvait descendre…

Il me rappela d’un signe de la main. La situation s’envenimait. Chris manoeuvrait à travers les bateaux, nous devions sortir de là.
Il décida donc de se rendre dans la baie voisine, moins populeuse afin de refaire l’opération.
Durant la courte traversée, il me demanda d’aller fermer les hublots dans la cale et me demandant d’être prudente et de revenir aussitôt le rejoindre.
L’eau entrait. Mais rien de dramatique.
Je fus saisie par une vague en pleine figure qui me rendit mes esprits, et je retournai en haut.
En route, je pensai à mille et une choses, à une veste de sauvetage, à ma mère, à une tireuse de carte qui m’avait dit que dans une autre vie j’étais morte noyée, à un cauchemar que j’ai fait qui ressemblait drôlement à cette même situation, j’essayais surtout de ne penser à rien.

Nous étions maintenant dans la baie voisine.
La mer semblait moins violente.
Mais tout de même, elle était loin d’être calme.
Et, je me réinstallai aux commandes.
Remplie d’adrénaline, ma mission devait être précise car cette fois-ci il n’était pas question de désancrer le bateau, mais de bien maintenir l’angle afin de jeter l’ancre. Et, enfin nous installions l’ancre.

Je devais maintenant, nettoyer les dégâts car dans les prochaines minutes, les premiers clients arriveraient.

Je n’arrivais pas à y croire.
Sur un pilote automatique, je me mis à la tâche.
Je ne parlais pas.
J’étais empreinte d’une émotion si forte que je ne pouvais nommer.
Je crois que j’ai eu vraiment peur, mais que je n’ai pas eu le temps de penser à la peur.

Je débutai le souper… et me servi un verre de Jack Daniel’s.
À boire s.v.p!

Je ne parlais toujours pas trop… quelques mots échangés avec Chris, lui expliquant que je n’avais pas compris ce qu’il se passait… ma confusion. Je crois même que je lui répondais en français !

J’eu comme encouragement que je réagis vraiment bien sous pression et que je m’en étais vraiment bien tirée dans le maniement de ce gros bateau qui ne se laisse pas guider aussi facilement qu’il ne le devrait.

En ouvrant le garde manger, une bouteille de vin m’éclata entre les pieds, de me voir sans réaction, regarder couler le vin, plutôt que de relever la bouteille, je compris que j’étais toujours prisonnière de cette émotion.
Je ne réagissais plus.

Dans ma journée d’aujourd’hui, j’ai appris à jeter l’ancre, à le remonter et à conduire un bateau.
Journée productive. J’ai appris sous pression. J’ai joué dans le vif du sujet.

La mer s’étant calmée, je pouvais maintenant faire légèrement la conversation avec les passagers.

Je comprenais maintenant l’expression le calme après la tempête.

À l’heure de cuire le BBQ, juste pour bien faire, le vent reprit et soufflait de derrière le BBQ, si bien qu,’il était impossible de le tenir allumer… Nous devions repartir et retourner dans Anchorage Bay, qui faisait maintenant la jolie.

La traversée fût bonne, tout alla pour le mieux, le seul dégât fut ma salade de riz sur le sol… Le souper serait sans salade pour ce soir…

Je cuis le BBQ pour la première fois ce soir, Chris étant affairé à vérifier s’il y avait des dégâts.
Pas de dommage, juste de bien grand souvenir, une bien grande émotion qui j’espère me quittera après une bonne nuit de sommeil.

Tu parles d’une journée !

18 janvier
Petit matin de congé sur le Cat-a-Rac.
Je ne fais pas les toasts, je ne fais pas la vaisselle.
Je déjeune avec les voyageurs, prépare mon lunch ; aujourd’hui, je vais marcher.
En route pour False River.
Il parait que je pourrai jouer avec une anguille…
Dans le Lac près de False River, une amicale anguille y vit. Il parait qu’elle vient quand on met les orteils à l’eau et qu’elle adore les saucisses et le formage ! On verra bien qui j’ai de goût de la flatter !!!

Théoriquement mon retour au travail ne devrait pas être avant un jour, mais Andréa, l’autre fille travaillant ici, m’a demandé de prendre le relais un jour plus tôt. D’accord pour moi, de toute façon, je suis ici, et honnêtement, cela fera un peu plus d’argent…

Avant mon départ, il fallait d’abord coordonner mon retour…
Chris décida de me reconduire au début de la piste, puis il me laisserait un bateau sur la plage pour mon retour.

Il me reconduit donc dans la baie voisine. Torrent Bay, contournant les petites dunes de sable, il connaît bien le chemin.
La vue est toujours aussi belle, je ne sais plus quels mots utiliser pour l’exprimer… C’est juste tellement beau.
Mes bottes de marche sur l’épaule, je me sentais touriste à nouveau. Je sorti mon appareil photo, photographia la baie, et mon conducteur s’éloignant… Puis, je marchais sur la plage, suivant les directions données par Chris pour me rendre jusqu’à la piste.

Ha ! Les indications, lorsqu’elles sont trop précises et deviennent confondantes ! Je réalisai que je n’étais pas sur la bonne piste lorsque je vue les indications pour Cleopatra’s pool… Rien de trop grave… Je verrai un autre endroit ! De toute façon, je prévoyait y venir un jour ou l’autre ; le nom m’intriguant.

Du sentier, j’aperçu la rivière. Wow ! Ce fut une excellente erreur ! La rivière coule à travers des tonnes d’énormes roches créant de petits bassins et des micros chutes…J’adore ça !
Une grande roche forme une espèce de grand muret, la rivière dérivée s’y étant créée une gouttière, une glissade plus… coulant de gauche à droite. Très surprenant.

Je remontai la rivière, alla voir plus haut, puis je redescendue.
Je décidai de marcher sur les roches au centre de la rivière, plutôt que de reprendre le sentier. J’aime marcher sur les roches, j’aime sautiller d’une roche à l’autre, choisir mon chemin, examiner la stratégie de déplacement, les grandes enjambées, les angles, et l’idée d’utiliser mes mains pour marcher… J’aime tout ça.
Je suivis donc la rivière un bon moment. Puis de la plus haute roche de la rivière, bien fière de l’avoir atteinte, je pris une photo et poursuivis ma route. Plus loin, satisfaite de mon parcours, je voulu prendre une autre photo… NON !!! MERDE !!! MA CAMÉRA !!! Elle n’est plus dans sa pochette… MERDE ! Fuck ! Fuck ! Fuck ! (Que j’utilise maintenant plus fréquemment que merde ! Voilà que je sacre en anglais !)
Je passai l’heure suivant à essayer de la retrouver… j’en faisait une affaire personnelle ! Je me foutais maintenant qu’elle fonctionne ou pas ! Je voulais juste la retrouver ! Je passai une heure à tourner en rond, de roche en roche, entre l’endroit de la dernière photographie et l’endroit où je me trouvais. Rien, je ne trouvais rien. Le seul endroit où je ne pouvais voir le fond de la rivière était au pied d’une grande roche, où j’avais du faire un grand saut pour atteindre la suivante. La rivière tourbillonnant à cet endroit, je ne pouvais voir, ni atteindre le fond, ni même entendre le bruit de la caméra dégringolant sur la roche…
Je me résignai à ce moment. Je ne la trouverais pas.
Je repartie donc, un peu triste, sans ma caméra, et je repris le sentier, mon jeu n’était plus aussi amusant.
Triste d’avoir perdue mes photos de la journée et d’avoir perdue ma caméra ; tout court.
Je poursuivis ma marche, sans ma caméra. Le soleil donnait à la baie une couleur et un charme inégalé. J’imprimai ces souvenirs dans ma mémoire.
Et je n'ai plus de camera...

mercredi 16 janvier 2008

Ça goûte bon du bonheur!

Je pensais écrire sur les quelques jours passés sur le bateau… mes aventures de matelot. Avant de m’installer pour écrire, j’ai répondu à quelques courriels. J’ai écrit à une amie. J’avais envie de lui dire combien je suis heureuse et combien je trouve que ça goûte bon le bonheur !
Je suis heureuse.

Je ne sais pas si je m’étais déjà sentie aussi heureuse.
Je connais maintenant le goût du bonheur et je travaille à pouvoir conserver cet état à mon retour.Je suis partie en voyage, mais je suis partie à la recherche de quelque chose. Sans destination, mais avec des intentions. Me libérer d'une charge qui n'était pas la mienne et apprendre à voir en moi ce que certain semblait reconnaître. Je ne suis pas en fuite.
Je vais bien, je vais même très bien.La première partie de mon voyage au Canada était vraiment pour faire le vide. Je ne me serais pas vue partager la route avec quelqu'un, il y avait trop de ménage à faire. J'ai parlé toute seule à voix haute durant des heures et des heures. J'ai conduis, tous les jours sans musique. Je voulais que mon esprit reste concentré. Je pense que ça a marché. Bien entendu, je n’ai pas fini le ménage... parfois, j'ai fait les coins ronds!
Quand je suis partie pour la Nouvelle-Zélande, j'allais vraiment à la recherche d'autres choses: phase 2 de l'opération nettoyage. Il y a des ratés, mais il y a des progrès.Il me reste un mois ici et je crois que je serai satisfaite de mes apprentissages lorsque je quitterai.En ce moment, je travaille sur un bateau hôtel pour backpackers. Le décor est magique. Le gars pense que je suis un peu folle car je ris souvent toute seule pour rien! Juste parce que c'est trop beau, juste car parfois j'ai peine à réaliser que c'est moi qui suis vraiment là.
Dans un mois, mon vol de retour me ramène vers Vancouver. De-là, je vole vers l'Amérique du sud, je regarde pour le Pérou, je regarde pour la Bolivie. Je vais me déstabiliser un peu et voir si je peux apprendre l'espagnol sur le terrain. Ces deux-trois mois là-bas seront la conclusion de mon voyage.Bien entendu, je crains mon retour. Pourrais-je réintégrer cette vie, maintenant. Pourrais-je confronter les gens dans mon bonheur? Je m’en voudrais de ne pas assumer mon bonheur. C’est dur à expliquer, mais toi qui a voyager... tu peux comprendre je crois.
Il y a un an; j'écrivais 4 importantes pages. 7 objectifs, 7 aspects de ma vie que je devais améliorer, une question de survie, une question de bonheur. En décidant de tous quitter, j'allais à la poursuite de ces objectifs. Sans le vouloir j'y travaille, et m'améliore.Je n’ai franchement aucune idée que sera ma vie après mon retour. Mais une nouvelle vie commence. Je me libère de ma perpétuelle tristesse, de ce nuage gris au dessus de ma tête.Voilà, j'avais envie de t'écrire ceci. J'avais envie de partager ça avec toi.Et, je voulais te dire d'écouter ton coeur. Tu as l'un des plus grand coeur que je connaisse. Ne le partage pas trop. Sois égoïste un brin et ai du coeur pour toi aussi... pas juste pour les autres. Va à la rencontre de tes rêves. Parfois, il faut succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne.

Vous savez quoi ? Ça goûte bon du bonheur !

Anny en congé

15-16 janvier

Je me levai de bon matin, contente d’être bientôt en congé et de reprendre mon sac à dos. Je n’avais pas touché terre depuis 5 jours.
Un bon matin, comme toujours, les voyageurs sympathiques quittent.
Je débutai le ménage et préparai le bateau pour le départ, aujourd’hui on rempli les réservoirs d’eau.
La dernière fois que nous avons effectué la tâche, la mer était agitée et j’observais le travail de Lucy, qui était l’employée du moment.
Je débutai le ménage, mais j’étais trop interpellée par la vue que le court voyage jusqu’à la baie suivante offrirait. Je m’installai donc au côté du capitaine.
C’est un véritable paradis terrestre… L’eau bleu, verte, turquoise, les petites îles verdoyantes autour et les plages de sable jaune.

Je riais, me pinçant, pour être bien certaine que je ne rêvais pas… On me demanda plusieurs fois pourquoi que je riais autant, mais la vraie réponse était… Que je riais juste parce que j’étais bien, je riais juste parce que je n’en revenais pas que j’étais là. Juste parce que j’étais contente d’être là !
Environ 30 minutes de navigation… Avec cette vue superbe !

Puis nous arrivâmes à la bouée.
Munie d’un gros hameçon, je devais accrocher le câble sous-marin qui menait au tuyau de ravitaillement.
Du premier coup ! J’accrochai le câble. Encore une fois, je riais.
Je tentais d’expliquer au capitaine, que pour lui, c’était des plus normal…mais pour moi, c’était un jeu bien excitant !

Puis une heure à attendre… j’étais bien déçue de ne pas porter mon maillot, car le coin semblait amusant pour nager… Prochaine fois, me dis-je !

Le retour fût tout aussi joli, mais je choisi de m’installer sur le banc au devant du bateau… la mer n’était que pour moi !

Puis, nous devions réinstaller les deux bateaux côte à côte. Cette fois-ci, ma tâche consistait à attraper la corde sur l’autre bateau et la passer autour du support… Puis prendre la corde que me tend le capitaine la passer à travers les barreaux et la lui remettre.
J’adore ça ! Cette nouveauté est un vrai jeu pour moi !

Puis immédiatement, pressé par le temps, nous repartions en zodiaque. Je profitai du voyage vers l’épicerie pour me rendre le plus près possible de Nelson, ville où je passerais mes journées de congé.
Le plus long et le plus rapide de mes tours de zodiaque. Prenant de l’expérience, je préfère maintenant être debout, genoux fléchis, en me tenant, bien entendu, plutôt que d’être assise sur le rebord de ce bateau pneumatique.
Je commence à me sentir vraiment à l’aise… Ce qui ajoute à mon plaisir.

Le timing fût parfait…J’arrivai à Motueka quelques minutes avant l’autobus pour me rendre à Nelson… Puis à Nelson, l’auberge était si bien que je décidai de passer l’après-midi dans le jardin. Reprenant contact avec l’internet !
Puis Doris, la voyageuse allemande arriva, et nous allions souper au restaurent. Quel délice… après 5 jours du même souper… j’étais contente de manger autre chose !

Puis aujourd’hui, je n’ai pas visité Nelson… J’ai pris le temps d’écrire. J’ai pris le temps de répondre à des courriels, j’ai eu de belles conversations sur internet… et j’ai magasiné des billets d’avion.
Mon départ se rapproche… Bien que je ne le sente pas encore… je sais que c’est bientôt.
Je décidai de rentrer au bateau demain, bien qu’il me reste deux jours de congé. J’irais pour une randonnée d’une journée plutôt que de voir une ville.

Cette journée d’internet me fit un grand bien…Je me sens si bien.

Sur mon bateau

14 janvier

Je profite bien de mes après-midi relaxes sur le bateau, mais ce que j’adore par-dessus tout… ce sont mes matinées.
Je me lève en général autour de 6h15, 6h30…
Je n’ai jamais été une dormeuse, mais je ne suis pas une lève tôt non plus.
Pour moi, avant 7hre, ça reste de bonne heure !
Mais ici la vie est différente.

C’est toujours avec grand plaisir, que je regarde par le hublot de ma cabine, à mon réveil. La lueur du soleil sur le grand voilier ancré pas très loin, les montagnes en arrière-plan et l’eau calme du matin. Il n’y a rien de plus relaxant.

À mon premier matin, j’avais peine à croire que c’était vrai. Je ne regardais pas une carte postale, je regardais bel et bien à travers le hublot de ma cabine. Pas besoin de me lever, la vue est accessible de mon lit.

J’adore être sur un bateau. J’aime les recoins, les enjambées et la gymnastique que cela exige.
Mon lit est en hauteur, le plafond est bas. Les portes entre les pièces doivent être enjambées, puis monter l’échelle pour atteindre la cabine de pilotage, remonter encore pour attendre le pont supérieur.
De là ; je m’étire en regardant tout autour, regardant le calme plat de la mer et écouter le silence complet qui y règne.
Puis, je dois redescendre deux bien grandes marches pour rejoindre le pont principal, avant de traverser, par une grande enjambée, sur le bateau principal. Le Cat-A-Rac.

Durant que l’eau chauffe sur le poêle et que le four se réchauffe pour cuire les rôties des voyageurs ; je fais ma toilette.
Condiments et céréales sur la table ; je prends mon café à l’extérieur attendant le réveil de ces gens de passage.
Le grand calme du matin.

J’ai le matin heureux, je suis toujours de bonne humeur le matin. Contente qu’une nouvelle journée commence, j’ai toujours hâte de voir ce que me réservent les prochaines heures.

Les voyageurs toujours de bonne humeur, malgré parfois de mauvaises nuits.
J’aime dire « Good morning ! » et je chantonne en faisant la vaisselle à fur et à mesure, mettant quelques tranches de pain dans le fourneau et nourrissant les poissons, au début ou à la fin d’un pain.
Puis tranquillement, les gens partent, je les salue de la main, je leur souhaite bon voyage, bonne suite ou bonne vie. J’aime cette excitation autour du départ… ils sont contents d’aller marcher, ou d’aller faire du kayak, ils retournent dans leur pays dans quelques jours, ou ils ont encore trois pays à visiter avant de rentrer… Il y a tellement toutes sortes de monde !

Alors que je m’affairais à mon ménage, Chris m’annonça qu’après le dîner, on commençait mon initiation pour conduite le zodiaque !
Il y a deux zodiaques. Un avec un volant, qui se conduit à peu près comme une voiture et un à moteur.
Nous débutions d’abord mon initiation avec le plus gros, celui qui se conduit comme une voiture. Principe de base ; le volant, avancer, reculer, la profondeur du moteur...
Curieusement, je n’avais pas trop de question… je m’étonnai moi-même !
Puis on pratiqua le stationnement à la plage.
Se stationner, faire semblant d’embarquer des gens et reculer pour repartir…Ça n’allait pas si mal… J’étais plutôt contente !
Puis on pratiqua le stationnement à côté du bateau pour faire entrer les gens. Mettre au neutre, et ne lever pour attraper le bateau !

Puis, nous changions de bateau. Nous passions donc d’un zodiaque à l’autre au milieu de l’eau.
Encore une fois, des principes de base… pomper le poire pour faire monter le gaz jusqu’au moteur et tirer la corde pour partir le moteur et le « choke »… On gosse, un peu, le moteur n’était pas parti depuis longtemps…
Sur le bras qui sert à diriger le moteur se trouve également les trois positions, avancer, reculer, neutre.
Plus on tourne, plus ça va vite.
Le maniement du manche, me faisait un peu penser à quand on recule avec une remorque. Je veux dire par là que ça va du côté inverse.
Pointant la direction que je voulais aller, mais me dirigeant dans l’autre direction… Je ris un bon coup ! Faisant prendre une douche d’eau salé au capitaine, maintenant dans le rôle du passager.
Puis je fis la ronde, me baladant et contournant les bouées.
Le reculons est toute une affaire… car le moteur a tendance à vouloir sortir de l’eau, alors en plus de devoir le diriger,il faut appuyer bien fermement dessus.
Puis on pratiqua le stationnement à la plage. Légèrement différent qu’avec l’autre bateau, cette fois-ci, je dois sortir faire pivoter le bateau afin de faire face à la mer. Le tenir durant que les gens embarquent, courir dans l’eau en poussant le bateau et sauter dedans ! Une fois dedans, je dois remettre le moteur à l’eau et le partir avant qu’il ne dérive ou qu’il ne soit emporté par une vague !
La tâche est plus complexe, mais je fais bien de m’y habituée, car ce sera principalement ce bateau que je conduirai.
Puis on pratiqua le stationnement en parallèle le long du bateau pour en faire sortir les passagers. Encore une fois, mettre au neutre ou simplement arrêter le moteur et se lever pour attrapeur l’autre bateau !
Vous devinez sûrement que je m’amusais comme une petite folle !

Vint le moment de reprendre le premier zodiaque, laisser en mer.
Je manquai quelque peu mon enjambée… Pour moi tout allait bien ! Mais en transférant mon poids d’un bateau à l’autre, je poussai sur le bateau que je quittais ! Si bien que Chris fut bien près de tomber à l’eau.
Le guide de kayak qui observait la scène et qui attendait un lift de notre part, se paya bien la tête de mon capitaine !
Au volant du zodiaque, nous allâmes cherche le guide sur son bateau pour le reconduire à la plage. Ce qui me donna l’opportunité de pratiquer un autre départ.

Ce jour là, dans Anchorage Bay, le vent était fort, ce qui rendait la tâche plus complexe. Chris constatait que j’apprenais rapidement, car habituellement, ça nécessite 2 ou 3 sorties avant d’arriver à un tel maniement ! J’étais contente. Mais j’appréhende le jour, où je devrais aller chercher mes premiers passagers sur la plage !

J’étais très heureuse de ma journée !
La soirée fût toute aussi excellente ! Je rencontrai une nouvelle amie allemande. Décidément, j’ai des affinités avec les allemandes !
Se joignit à nous un garçon, dans la jeune vingtaine, dont les parents habituent sur un bateau ancré dans la baie et un anglais du même âge.
Encore, une fois, nous fîmes baignade le soir tombé, sous le ciel étoilé de Abel Tasman National Park.
Le lendemain serait ma première journée de congé. Mon sac à dos était prêt.

La nuit fût mouvementée, de fortes vagues, un vent plus fort. J’entendis le capitaine se lever à deux reprises. Il y a toujours un stress quand le vent est fort, particulièrement si les deux bateaux sont attachés ensemble, car si ça se met à dériver, ça devient bien compliqué… à un bateau, il est toujours possible de redémarrer le moteur et de ré ancrer le bateau, mais à deux bateaux… C’est le bordel. Je me levai également voir si je pouvais faire quelque chose… Mais non, je ne pouvais rien faire. Le stress du capitaine était préventif…

Pour ma première journée de congé, je décidai de me rendre à Nelson, la ville la plus près, la grande ville du coin. Avoir une connexion internet, visiter cette ville que je n’avais vu que de passage, et rejoindre Doris, la voyageuse allemande.
Mais avant mon départ, nous devions déplacer le bateau pour remplir les réservoirs d’eau. Cette fois-ci j’effectuerai la tâche

Brûlée

13 janvier

Dans ce pays sans couche d’ozone, il faut faire bien attention…
Alors que je terminais mon ménage, toute en sueur, car la température était à mon maximum… près de 40ºC, je sautai dans la mer pour me rafraîchir.

Lors de mes premières baignades, j’étais plus hésitante. Pas très habituées à nager, pas très habituée à ma baigner dans la mer.
Du bateau, on peut descendre dans l’eau par une échelle, on peut plonger du pont principal ou sauter du toit du pont supérieur. Ce qui représente un saut d’un peu plus de 6 mètres.
Ancré dans la baie, l’Aquapackers est un paradis pour les baigneurs.

La première fois que j’ai mis le pied à l’eau j’utilisai l’échelle.
Maintenant, plus sur de moi et y découvrant un réel plaisir, je plonge du pont principal.

Je me souviens quand j’étais jeune, j’adorais plonger dans la piscine chez mes parents…
Je retrouve le goût du plongeon.
Maintenant je plonge sans hésitation. Attendant le jour où je vaincrai mon vertige et sauterai du toit.

Ce jour-là, la raison de ma baignade était pour me rafraîchir, mais aussi laver mes cheveux.
Les douches sur le bateau doivent être d’une courte durée, alors me laver les cheveux devient toute une histoire.
De toute façon, j’aime les cheveux à l’eau salée ! Mais vient quand même le jour où un shampoing est une bonne idée.

Je fis un premier plongeon pour me mouiller les cheveux. Puis du pont, je fis mousser le shampoing. Un deuxième plongeon pour rincer.

L’eau était bonne… je me laissai flotter sur le dos, laissant valser mes cheveux autour de moi.
L’étape revitalisant se termina par la douche extérieur situé sur le pont principal. Bien rincer le sel du maillot, de la peau et des cheveux.

Puis crevée de m’être levée à 6h15, je décidai de me faire sécher au soleil.
10 minutes feraient l’affaire.
Puis le mal frappa… je m’assoupis au soleil.

J’étais sèche à mon réveil. Bien sèche et je sentais ma peau bien cuite !
Me regardant dans le miroir, je constatai que la situation n’était pas si pire... À peine rosée… D’accord.

Je préparai le souper tranquillement attendant les visiteurs de la soirée… et lentement, je commençais à me gratter. Ça pique les coups de soleil !

Plus la soirée avançait, plus le rouge apparaissait.
Rouge puis merde !
Presque mauve !
Le crémage du matin avait eu quelques ratés… La crème solaire rincée par l’eau de la mer, bien que résistante à la baignade, n’avait pas son entier effet.

Le rebord du bikini, sur la peau sensible des seins, et mon ventre, peu souvent exposé au soleil, ont grandement écopés.
Quelques jours plus tard, je garde conserve encore ces rougeurs, certaines d’être brûlée à un des degrés.
Les bandes triangulaires de ma poitrine sont légèrement enflées et d’un rouge qui semble douloureux.
Ça ne fait pas mal, ça ne fait plus mal devrais-je dire. Mais ça pique encore.

Je ne sécherai plus au soleil. Je ne prendrai plus cette chance.
Je me sentais rouge stupide, je me sentais rouge touriste, je me sentais rouge imprudente.

Il ne suffit que de quelques minutes pour être brûlée en Nouvelle-Zélande… et sur l’eau, bien entendu, il faut être encore plus prudente Anny Lefebvre !


La nuit tombée, quelques visiteurs demandèrent s’il était possible d’aller voir les verres fluorescents dans les grottes près de la plage…
Lors de mon passage ici, en tant que voyageuses, nous y étions allé… J’avais adoré… c’était magique…

Alors, j’étais bien contente de la requête des voyageurs, et le capitaine accepta.

La nuit était superbe, chaude et sans vent.


Retenant le zodiaque, l’eau jusqu’à la moitié des cuisses, je fus surprise par la température de l’eau. Elle était vraiment bonne !
De retour au bateau, je décidai de faire trempette.
Seule à me baigner, mais observée par les curieux, je me laissai flotter, la voie lactée sous les yeux. Ma meilleure baignade à vie, sans aucun doute.

La nuit, je ne peux expliquer le phénomène, mais quand on bouge dans l’eau, il y a des particules fluorescentes… C’est vraiment joli.
Je nageai doucement dans cette eau à la température idéale, agitant les particules fluorescentes.
Puis, une dame, passagère de la soirée, me compara à une sirène !
Cheveux blonds, cheveux longs, dansant dans l’eau laissant derrière moi, une traînée fluorescente.

Je fus touchée par la comparaison… Puis je me dis : « Tiens ! Après les fées, les sirènes !»

Maitresse des noeuds

12 janvier

M’afférant à changer les lits, de dortoirs en dortoirs, puis dans les cabines privées, je tombai sur un cadre, comme j’en avais vu auparavant, montrant différents types de nœuds…
Avec empressement, je terminai mon ménage, ayant en tête le thème de mon étude de la journée !
Et entre les mains ; le cadre.

Installer sur le devant du bateau, je commençai mon étude…
Un boucle, tu passes dedans, autour par derrière et repasser par la première boucle. Voilà ! J’avais mon premier nœud !
Je passais plus de 4hre à faire et défaire des nœuds. Examinant le petit cadre pour comprendre le parcours de la corde.
Résultat de la journée. 9 différents nœuds !
Le capitaine de remplacement cette journée-là, me trouva très curieuse !

Mais je m’assume en tant que curieuse fille curieuse !

J’interrompis ma pratique pour la préparation du souper.

Discutant avec les voyageurs de ce soir là… On me questionna sur l’horaire de ma journée et mes passe-temps sur le bateau.
La réponse de la journée, fût bien entendu : les nœuds !

Passant une bonne partie de la soirée avec un garçon d’Amsterdam, je lui parlai de mes nœuds. Comme il vit sur son bateau dans le port d’Amsterdam, il connaissait bien le sujet.
Je décidai de sortir mon cadre et ma corde pour lui montrer le travail de ma journée.
Je n’étais pas arrivée à lui, qu’un autre voyageur m’interrompit. Je lui enseignai un nœud !

Puis se joignirent à nous un homme dans la cinquantaine, connaissant quelques nœuds, puis le garçon d’Amsterdam et le capitaine.
Je me rendis compte que mon autodidactie des nœuds m’avait amener à faire les nœuds exactement comme sur le cadre, mais de manière différente que tout le monde semblait les faire…
Ma technique n’est pas au point ! Il semble y avoir des manières plus simples de les faire que celles que j’ai découvertes !

Je surpris la galerie en exécutant des nœuds complexes !
Mais mon public fût conquis, alors que l’homme dans la cinquantaine nous montra un nœud, fort pratique et fort joli… Il l’exécuta une fois, puis une deuxième et je pris la corde… Et réussi parfaitement le nœud dès le premier essai !
Tout le monde fût bouche bée. Même moi j’étais étonnée !

La corde fit son bout de chemin, si bien que le pont supérieur, la corde se promenait de mains en mains, chacun y allant de son nœud ou de son essai de nœud !
Ça semble être une affaire de gars ! Les filles restèrent en dehors de cette histoire.

Je dois me remettre à la pratique et tenter de simplifier mes nœuds. Puis me mettre à la phase 2 de mon étude : les nœuds à deux cordes !
La phase 3 sera des plus utile… Apprendre à les utiliser !

mardi 15 janvier 2008

Graine de fermière et pied marin



11 janvier

Aujourd’hui, avec plaisir, je constatai que j’avais le pied marin !

J’ai traversée ma première journée de travail sans trop de difficulté…j’ai coupé du chou durant un bonne heure, me disant sans cesse qu’il devrait investir dans un robot culinaire ! La salade de chou fait partie du menu tous les soirs… Du chou ; je vais en couper !

Le chou coupé, je m’attarde à arranger les steaks.
Une vingtaine de convives affamés, comme nous étions Maren et moi lors de notre passage ici, attendaient le souper. Une famille, des couples, des solitaires.

Puis une soirée assez tranquille comme seront certainement les prochaines.

Je discutai une bonne partie de la soirée avec une américaine de la Californie ; une photographe. Vraiment sympathique et vraiment intéressante.

Puis avec un guide de marche dans les parcs environnants. Un homme dans la soixantaine qui me conseilla des courtes randonnées pour mes prochaines journées de congé.

Il ne parla d’une plage au bout de la pointe de l’île. Une plage qui guérit selon lui, tellement elle est belle, tellement elle est calme et peu achalandée.

Selon lui, la plus belles des plages de la Nouvelle-Zélande.
Je passai une nuit aussi bonne que celle précédente, bercée par les vagues.

Puis à 6h45, mon téléphone me réveilla, le petit déjeuner doit être servi !
Le déjeuner est toujours entre 7h et 9h. Tout le monde doit quitter le bateau pour 10hre.

Ce matin, après le départ des voyageurs, quelque chose de différent, quelque chose de nouveau ; on doit bouger le bateau hôtel pour se rendre dans une baie pas très loin, remplir les réservoirs d’eau.
On ferme les hublots, on se prépare. Je suis toute excitée.

Alors que je m’affairais à faire les lits, le bateau décolla !
Lentement et tranquillement, puis au sortir de la baie ; les vagues se mirent de la partie.
Nous n’allions pas plus rapidement, mais le vent du nord-est, fait de bien grandes vagues dans Torrent Bay.
Le gros bateau carré se faisait barrouetter par les vagues.

Les armoires claquaient, les verres à vin en plastiques roulaient sur le sol, les jurons se font entendre ; moi je rigole un pas de côté de temps en temps malgré moi.

Puis arrivé à la bouée, j’examine la tâche de Lucy, qui sera la mienne la prochaine fois.

D’abord, accrocher le câble sous-marin à l’aide de l’hameçon géant.
Durant que le capitaine fait les nœuds et récupère le tuyau provenant de la source, je suie Lucy et nous allons au réservoir.

Le tuyau en place dans le réservoir, nous avons une heure à attendre.

J’étais si contente de constater que je n’avais pas le mal de mer…
Durant cette heure à attendre, le ménage se termina.

Le retour fût beaucoup plus simple, moins de vagues, le vent aidant.
Je fus fort impressionnée par le maniement du bateau… Chris devait stationner ce monstre côte à côte de l’autre bateau qui se trouvait dans la baie.
Vraiment impressionnée, il à l’habitude, il faut le dire, mais la tâche demande quand même énormément de précision…
Encore une fois j’observai Lucy, voyant les tâches que j’aurai à accomplir. Attraper le câble attacher le bateau, puis aller chercher l’autre câble, le passer à travers le barreau et le remettre au capitaine sur l’autre bateau.
Wow ! J’ai hâte que ce soit mon tour !

Maintenant ancré, le ménage terminé, à peine 13hre. La journée est terminée.

D’ici 16hre avant l’heure de l’arrivée des passagers qui seront nombreux ce soir, rien à faire.
Tellement rien que j’eu même le loisir de me faire les jambes à la pince à cils !

Chris a pris congé de nous pour le weekend, son père le remplace.
Ce soir un groupe de 20 étudiants universitaires des Etats-Unis, quelques couples, et quelques voyageurs solitaire.
Mon accent est toujours un mystère pour tout le monde… je me suis pas européenne… mais d’où vient donc cet accent.
Je commence à avoir des compliments sur mon niveau d’anglais.
J’avoue, ça me fait un velours !

Une fille vraiment sympathique de l’Australie est du voyage.
Je discutai longuement avec elle.
Le ciel est complètement dégagé, mais la nuit est fraîche.
Il y a des étoiles, des centaines d’étoiles dans cette baie inhabitée.
Je dois attendre que les passagers se dirigent vers le lit, fermer les lumières et allumer les lumières de navigation.
Que de nouveautés pour moi !
Lucy quitte demain. Je serai maintenant seule à faire le ménage, la vaisselle et la cuisine sur le bateau hôtel.
Mais ça me va.

J’apprends vite, j’apprends très vite je pense… mais je n’aime pas me faire dire comment faire les choses, je pense… ! Surtout pas s’il s’agit de comment mettre la pâte dans le bol ou de brasser avec cette cuillère là plutôt que celle-là !
Je garde l’humeur, je serai seule demain.

Il y a tellement d’étoiles, chaque fois, je suis simplement surprise qu’il y en ait autant dans le ciel…

Ma première journée de travail

10 janvier

Arrivée hier à Maharau, après le traversier et deux autobus, on me débarqua au café de Marahau.
Mais où suis-je ?

Je ne suis pas au même endroit que la dernière fois…Où est la plage ?
On m’attend à la plage.
Merde, je suis allée trop loin !

Je trouve une navette, demande au conducteur de me débarquer près de la plage. Je joue la fille perdue et rendue trop loin.
Je n’avais pas trop à jouer ; j’étais trop loin !
Mon super accent français m’aide.
Traînant mon sac de roches, marchant sur la plage, je vois Chris, le capitaine m’attendant sur le bord de l’eau.

Puis je constate que porter un jeans n’est peut-être pas la meilleure des idées !
Je roule mes jeans, pensant bien faire… mais un peu mal-à-l’aise, il m’annonce que j’aurai probablement de l’eau jusqu’à la moitié des cuisses !
Alors inutile de rouler les jeans pensais-je !
Me voilà embarquée pour mon premier tour de zodiaque, en route vers le bateau.
Les vagues sont fortes.
Assise sur le rebord du bateau, à peine les fesses posées que la vague suivante me fait rebondir encore !
Je finis donc le voyage, debout derrière le capitaine, le tenant par les épaules, les genoux fléchis, je surf en zodiaque!
Les vagues sont fortes, mais je souris car la vue est tellement belle.

Pour mon premier soir, je n’aurai rien à faire. Profiter du bateau, profiter du BBQ et discuter avec les gens.

Le souper servi, je constatai que l’on servait la même chose que lors de mon passage… je compris alors que ce serait mon repas pour le prochain mois !
J’aidai tout de même Lucy avec la vaisselle.

Je fis rigolée une américaine, qui me croyait sainement folle, suite au récit de mon aventure au Canada !
La soirée se passa.
Ma nuit fût excellente, bercée par les vagues, dans ma petite cabine.
Déjeuner servis, rôties et céréales. Un brin de vaisselle, rien comme celle du souper, et le ménage commence.
Changer les lits.
Remplir le frigo à bière.
Nettoyer les salles de bain.
Sortir la viande pour le souper
Nettoyer le plancher
Vider les poubelles
Partir le moteur pour recharger les batteries.
Voilà tout.

En général, le tout se termine autour de 11hre. Rien à faire avant 16hre, heure où l’on débute la préparation du souper et où les gens commencent à arriver.

Ce qui me laissa amplement le temps pour une baignade, écrire un peu et lire mon dictionnaire espagnol.
Il arrive 16hre… L’heure où j’apprendrai les recettes de mes éventuels soupers.
Je file.

En route pour l'Aquapackers

9 janvier

Me revoilà sur le traversier en route pour l’île du sud. Pour ma troisième traversée, me voilà sur un troisième traversier.
Cette fois-ci il est énorme. Salle de jeu, salle de cinéma, un bar, un restaurant et un café, il y a même un spectacle de magie qui se déroule. Les enfants crient, on joue, on rie.
Le ciel est un peu gris et les nuages sont bas. La traversée n’est pas aussi belle que ma première traversée sous le chaud soleil.

J’étais bien près de manquer mon traversier ce matin, je suis entrée la dernière, on dirait qu’on m’attendait. Si tard, que l’on n’a pas pris mon sac de roches, je veux dire mon sac à dos, alors je me balade dans le traversier avec mon monstre.
Mon nouvel ami chilien m’a reconduit au traversier, à l’heure latine La dernière fois il m’avait reconduit à l’autobus. Ce matin je blaguais en lui disant qu’il devrait me reconduire à l’aéroport la prochaine fois !

Nous nous sommes baladé ensemble dans Wellington, pensant d’abord aller au musée, mais mes commissions prirent trop de temps… Achat d’un nouveau bikini, je cherchais un Lonely Planet pour l’Australie, des derniers souvenirs et cadeaux, le bureau de poste et changer la date de retour de mon billet d’avion.

Mon billet d’avion

Je me dirigeai d’abord au bureau de Flight Center, ils ont des bureaux ici aussi… mais n’utilisant pas le même système de réservation que le centre de Vancouver, il était impossible pour eux de modifier ma réservation… Alors direction, les bureaux de Air New Zealand.
J’attendis plus de 30 minutes, je perdais mon temps et ma patience…
Puis un homme, au-delà de l’âge de la retraite, me répondit.
Il chercha d’abord ma réservation.
Il m’annonça que j’avais des frais de 150$ à payer…
Parfait ! Je m’attendais à payer 250$ !
Puis il chercha des dates… entre le 29 avril et le 10 mars, il ne trouvait rien…
Quoi ?
Rien ?
J’appris alors que mon billet était un tarif spécial, un tarif promotionnel pour une durée limitée, lorsqu’ils ont augmenté la fréquence des vols directs entre Vancouver et Auckland.
Alors aucune date disponible à ce tarif.
Bon, je vais payer un supplément…Combien ?
Il repartir chercher de l’information pour se rendre compte que … Non seulement, mon billet n’est pas re-routable, ce qui veut dire que je ne peux changer la destination, mais qu’en plus, avec cette catégorie de billets, je ne peux pas passer à une catégorie supérieure de billets.
Ce qui se résumait au fait qu’il est impossible pour moi de changer la date de mon retour.
Prisonnière du 13 février.
Ma seule autre option serait d’acheter complètement au autre billet d’avion pour mon retour… et perdre celui que j’ai à ce moment…
Ce que je ne ferai pas.
Je ne veux pas perdre mon billet d’avion.
Alors pour moi, l’Australie s’envole… je ne pourrais m’y rendre en ce pays.

Je repartie de là en me disant que plutôt d’acheter un billet pour l’Australie ou le Vietnam qui étaient mes possibilités… Je vais retourner à Vancouver et de là acheter un billet d’avion pour l’Amérique du Sud.
Le Vietnam m’attirait car j’ai vraiment envie d’une choc culturel… Alors j’irais à la recherche de mon choc culturel en Amérique du sud.
Curieusement, je trimbale avec moi, depuis le début de mon aventure, mon dictionnaire espagnol… même en Nouvelle-Zélande, je me suis remise à la lecture du dictionnaire !
Depuis le début de mon voyage, je me suis beaucoup améliorée en anglais, j’aurais donc maintenant la chance de m’initier à l’espagnol.

Alors sur ce traversier, en route pour mon nouveau travail où on m’initiera aux bateaux ; je constate que je pourrai y rester plus de 3 ou 4 semaines.
Voilà que mes plans changent ; mon départ de la Nouvelle-Zélande se rapproche.

J’étais franchement déçue. Mais que puis-je bien faire ?
Je poursuivrai mon voyage, avec mon sac de roche, que je prendrais bien soin d’alléger, et je reviendrais vers Vancouver pour la St-Valentin. Quelques jours d’hiver avant de reprendre la route, cette fois-ci vers le sud.

Le traversier entre maintenant dans le Cook Stream, la plus jolie partie de la traversée, le ciel est encore gris, mais les nuages se sont poussés et on devine quelques raisons de soleil. Je me dirige vers la région la plus ensoleillée de la Nouvelle-Zélande.
Souhaitons que la température sera au rendez-vous pour les prochaines semaines.

mardi 8 janvier 2008

Me revoilà à Wellington

La route était tellement belle…Entre Gisborne et Waraika, la route est vraiment belle, juste tellement belle ! Des vallées vertes avec des roches qui en sortent, et des moutons pour me rendre heureuse !
Une journée d’autobus, toute une journée.
À 9hre, je quittai Gisborne. Reconduit par un nouvel ami chilien.

Mon sac à dos est vraiment lourd, bien trop lourd, j’ai juste vraiment bien trop de tout !!
Trop de vêtements, de souliers, de produits. Trop de trop de trop !
Même le chauffeur d’autobus, qui doit bien avoir l’habitude des sacs à dos, blagua en supposant que je transportais des roches ! Ce sont aussi, mes livres, mes guides de voyage et mes dictionnaires !
Juste trop de tout !


De Gisborne, j’allais jusqu’à Napier, puis je changeai d’autobus… nous devions être trop nombreux pour le premier autobus… Trop nombreux ? Hein ?
Je fis la deuxième partie de la route dans un autobus à deux étages !!! Trop nombreux de quoi ? Trop nombreux pour quoi ? Nous ne devions pas être plus de 30 ! Sur 2 étages !
Je choisis le banc dans la vitrine, au deuxième niveau. La vue est moins impressionnante dans cette deuxième partie qu’elle ne l’est dans la première partie de mon voyage, mais tout de même… ça reste très joli.

Puis la pluie se mis de la partie…
J’étais un peu déçue de la pluie, je souhaitais faire mon entrée à Wellington sous le soleil éclatant !! Mais ce fût d’avantage avec un vent effrayant ! Avec mon « sac à roches » j’étais bousculée par le vent ! Mes sandales un peu usées et devenues glissantes me compliquaient la marche. Je les jetai en arrivant à l’hôtel !
De retour au Downtown backpacker, hôtel où j’avais dormi lors de mon dernier et court passage à Wellington. Alors que je revenais de l’Île du Sud et à la veille de mon retour vers Gisborne.
Je suis allée faire un tour de ville, mais par ce lundi soir, venteux et pluvieux, la ville est un peu déserte.
Ma journée de demain est consacrée à me balader dans la ville… et faire quelques achats… un Lonely Planet pour débuter l’exploration de l’Australie, je dois changer mon billet d’avion… ma date de retour étant le 13 février. Et j’aimerais me trouver un autre bikini… Mais acheter un bikini est une mission dangereuse. Alors, je n’insisterai peut-être par trop sur le danger ! L’ami chilien du matin sera à Wellington demain également, j’aurai de la compagnie pour poursuivre l’exploration de la ville.

Assise au bar de l’auberge de jeunesse, un tournoi de billard en background, j’écris.
Je suis heureuse du retour de ce rythme.
Je suis contente d’être seule.
J’espère bien avoir du temps pour écrie quand je serai sur mon bateau.
Et j’ai bien hâte de voir ça… Dans quel bateau je me suis embarquée !!
Mais comme la vie est bonne pour moi, je suis loin d’être inquiète !

Madame Cribe, Miss Skip-Bo et Mister Cricket

Mon passage à Gisborne se termine. J’y reviendrai en fin d’aventure néo-zélandaise, mais pour l’instant je reprends la route.

Je n’étais pas prête pour la vie de maison et la routine du quotidien… Mon sac à dos me semble plus confortable, il contient les réserves pour ma nouvelle soif de l’aventure. La vie de maison, à ce point, me déshydrate.

Mon passage à Gisborne se termine, mais il contient tout de même plusieurs bons moments.

La rivière


À deux reprises, Marie-Pierre et moi sommes allées faire les salamandres sur le bord de la rivière. Superbe endroit, superbe rivière où les cascades un peu plus loin font un excellent massage de dos !
Une heure de route pour s’y rendre à travers de jolies vallées vertes, ces paysages de la Nouvelle-Zélande que j’aime tant.
Le chien courrant tout autour, le soleil nous chauffant la peau et le murmure de la rivière en background. Quelques fois un livre, une revue, un kit de manucure ou encore le jeu de cribe. Une saucette en rivière, puis revenir se faire sécher était le plan de la journée. Des après-midi parfaits pour se sentir en vacances, relaxer et se détendre.


Les plages

Moose le chien, ayant fait son entrée dans la maison du 45 B Stout à la mi-décembre ; les marches à la plage se sont multipliées. J’ai visité 3 plages à proximité de la ville. Toutes très différentes, comme chacune des plages de la Nouvelle-Zélande, me semble unique.


La première, longue, des kilomètres de sable à proximité du centre-ville, mais plutôt déserte.

La deuxième, un peu à l’extérieur de la ville. Une section de la plage est très populaire pour le surf, plus loin où nous étions, des enfants se baignent et quelqu’un pêche. C’est d’ailleurs cette journée-là que Moose le chien a mangé un hameçon… Heureusement, il est resté accroché à l’arrière de la langue… ce qui nécessita une petite intervention… s’il l’avait avalé… Les choses auraient été bien bien pires…

La troisième plage, ma favorite ; Sponge Bay. Une plage plus petite, une petite baie et les falaises à proximité. Des surfeurs, des enfants maoris se baignent, la vue est m’inspire et me clame ; et nous, nous ramassons des roches.
Marie-Pierre avait eu l’idée de réaménager une platebande, dévorée précédemment par le chien. Des roches feraient l’affaire.
Nous sommes allées 2 fois à la plage remplir nos chaudières pour faire le plein de roches. Racontant cette belle histoire à un couple d’amis, nous apprirent que nous de devions pas prendre de roches sur la plage… Oups ! Enfin, la platebande est maintenant presque terminée ! J’ai découvert cette plage dans mes derniers jours à Gisborne. Dommage, c’était vraiment ma préférée.
Le café de l’aéroport

Je n’y suis pas allée très très souvent ; deux matins à mon arrivée et deux matins peu avant mon départ. J’aime les aéroports. J’aime voir les gens partir et arriver. Voir ceux qui attendent l’arrivée et ceux qui envoient la main au départ. La connexion internet y était rapide, parfait pour moi, le café y est excellent et les gens gentils.
Marie-Pierre y travaille quelques matins par semaine, alors je quittais avec elle à 7h45 et nous revenions peu après 11hre. Ce qui me donnait un bon 3hre de connexion, de mise à jour de mon blog et de recherche internet.
Regardant les avions décoller et atterrir, je sirotais mon latté. Ce fût toujours des matins productifs.

Les insectes
Il serait impossible de parler des insectes sans parler de la mouche domestique néo-zélandaise. Elles se trouvent en GRANDE quantité, des centaines ! Le jour elles volent, le soir, elles se posent au plafond…Quand l’occasion se présente, on « spray » la maison. Nous nous consolions en nous disant qu’au moins, elles ne piquent pas et elles ne font pas de bruit. Ce sont juste des petites mouches comme on les connaît… Mais il y en a en christ !!!

J’ai aussi fait la rencontre de ma première coquerelle. J’en ai vu deux durant mes trois semaine et demi passées à Gisborne. Je ne sais surtout pas quoi faire avec. Je tape dessus ? Je la laisse faire ? Je la prends par les antennes ?

Puis, j’ai vu ma première mante religieuse ! Une mini-mante ! Il y en a beaucoup apparemment, mais je n’ai vu que celle-là, la mini-mante. J’aurai aimé en voir une en grand format. Une autre fois peut-être !

Le tremblement de terre

Je ne peux pas parler de Gisborne sans au moins parler brièvement du tremblement de terre. 6.8 à l’échelle de Richter et l’épicentre était à 40 km de Gisborne sous l’eau. J’étais surtout surprise de voir combien les informations voyageaient vites… Mais où avez-vous lu ça… J’étais surprise des courriels que je recevais…Mon père qui a 4hre du matin se demandait si ça allait… et Dominic qui avait l’air déçu d’avoir manqué ça !

Cartes et cricket
Marie a la main au cribe et je suis plutôt chanceuse au skip-bo… Alors, pratiquement chaque jour, avant souper, après souper, avant de se coucher, une ou plusieurs fois par jour, nous nous adonnions à ces jeux de cartes. Madame Cribe et Miss Skip-bo : c’était nous ! Toujours à l’affût du prochain coup de vent, nous étions vigilantes sur les cartes, sur l’ordre, sur le pointage. Nous y allions à coup de tournoi ! Des heures de cartes ; à compter jusqu’à 15 ou à compter jusqu’à 12 !

Nous ne pouvons parler de Madame Cribe et Miss Skip-Bo, sans parler de Mister Cricket. Moi je pensais arriver au pays du Rugby ! Que fût ma surprise de constater qu’à ce temps-ci de l’année, on ne trouve pas de Rugby, mais des heures et des heures et des heures de Cricket ! Ce palpitant et excitant sport qui me rappelle vaguement l’enivrant baseball ! À tous les jours on peut voir du cricket à la télé. Je commençais même à reconnaître les joueurs ! Ils leur arrivent de jouer durant 5 jours ! Je découvrais vraiment un nouveau sport, aux règles encore un peu mystérieuses pour moi ! Je surmonnais Nikilas, Mister Criquet, car non seulement, c’est un fan et il défendrait le cricket jusqu’en enfer… mais aussi car la télé joue pratiquement toujours en background. Les DJ sont bons aux matchs de cricket… la musique était super bonne et les chansons jouent plus longtemps qu’avec un DJ de baseball.
Alors derrière nos heures de cartes… il y avait aussi des heures de cricket !


Le 45B
Je suis arrivée au 45B autour du 22 novembre.
Je découvrais ma nouvelle chambre et sa peau de mouton, je découvrais un peu tout, j’étais curieuse.
En explorant le jardin ce jour là, je découvris un grand secret. J’ai trouvé un lieu secret. J’ai trouvé où vivent les fées !
Je me souviens le jours où j’ai découvert ce collant… je me suis tout de suite dit : « J’ai bien fait de venir en Nouvelle-Zélande ! »

dimanche 6 janvier 2008

Pour vous mettre au parfum

Il y a quelques jours, je me suis mise à la recherche d’emploi.
Hôtels, lodges et backpackers étaient mes cibles.

Je débutai ma recherche dans le Lonely Planet, puis, je visitai les sites internet. À la suite de ma navigation, je choisi d’envoyer mon c.v. par courriel, à quelques endroits.
J’écris également à quelques vignobles…

Puis les réponses commencèrent à entrer.

Pour les vignobles, c’est facile, tout le monde engage. Je n’avais qu’à téléphoner quand je serai plus près pour leur dire la date exacte de mon arrivée. Aussi simple que ça.

Puis je reçu un courriel de Furneaux Lodge. Une place hyper isolée, mais dans un décor impressionnant. Pour s’y rendre; 4 jours de marche, le bateau taxi ou l’hélicoptère ! Un vraiment bel endroit, avec des petits chalets, des suites et des dortoirs. Salle de réception, café, restaurant…
http://www.furneaux.co.nz/
(Dans gallery, vous verrez des photos et dans contact us, vous verrez combien c’est isolé !)
On m’y offrait le poste de réceptionniste. OK !
Un courriel, deux courriels, un téléphone, c’est parfait : je commence lundi.
Alors que j’attendais au téléphone, je n’entendais que le brouhaha de la réception.
Quel brouhaha… ça semblait vraiment occupé…

Étant restée en contact avec le capitaine du l’auquabackers, (l’hôtel bateau pour backpackers, où j’avais dormi dans l’Abel Tasman National Park) je décidai le lui écrire pour avoir un avis sur l’endroit où j’allais travailler.

Nous sommes restée en contact car je souhaitais vivement retourner sur le bateau.
Nous avions convenu que je pouvais y retourner quand je voulais, y loger gratuitement et y être bénévole, je pourrais enfin, de cette façon, en apprendre plus sur les bateaux.

Son avis sur Furneaux Lodge était très positif ! « You score! It’s a cool place!»
À la blague, tout en étant très sur de moi, je lui répondis :
« They score more than I! Because I am a wonderful worker! You should to hire me!»

C’est ainsi que je dégottai mon second emploi de la journée!
Sur l’auquapackers.
L'unique employé ayant quitté le poste quelques jours plus tôt.

Le salaire est meilleur, je combine mon désir de retourner sur le bateau et l’obligation de travailler.
5 jours de travail, 4 jours de congé.
Ce qui me donnera le temps de visiter encore un peu ce coin que j’avais adoré.

L’emploi sera plus relaxe et je me sentirai plus en vacances sur un bateau, que derrière la réception d’un grand hôtel.
De plus, l’hôtel me demandais de rester un minimum de deux mois… je trouvais ça un peu long et un peu trop engageant.
Alors tout est bien !
http://aquapackers.co.nz

C’est donc en direction de Wellington que je prendrai l’autobus lundi matin, 7 janvier.
Je passerai une journée à Wellingtion, juste parce que c’est Wellington et que j’adore cette ville.

Et, mercredi le 9 janvier, je prends le traversier entre les deux îles pour me rendre à Picton. D’où je reprendrai l’autobus pour me rendre jusqu’au port du parc national.
Mercredi 9 janvier sera ma première nuit sur mon bateau travail !

Je crois que j’aurai pas mal de temps pour écrire. Mon plus grand problème sera l’accès à l’internet… Je profiterai de quelques jours de congé pour mettre mon blog en ligne.

samedi 5 janvier 2008

First to see the light


Le jour de l’an à Gisborne à ceci de particulier ; première ville à voir le levé du jour.
C’est tu pas assez beau ?
Mais avant de jour le jour, fallait passer la nuit !!
Le 31 décembre.

N’étant pas très fortunés, et la plupart des amis ayant enfants et famille, nous décidions de rester à la maison et de jouer quelques jeux de table.
A l’occurrence : Le Monopoly
Nous en fîmes l’achat dans l’après-midi.

Quelques bières d’après-midi, on prépare le souper et les entrées.

Un couple d’ami et leur nourrisson se joignirent à nous.

Nous débutions la partie. J’étais la banque.
Prise dans mon rôle de banquière, avec ces nouveaux jetons dans la version néo-zélandaise du jeu(mon jeton étant un ordinateur portable!), je ne m’amusais guère.

Le rhum aidant, j’étais par ailleurs, d’excellente humeur !
J’ai le rhum de bonne humeur !
Puis, je me décidai.
J’abandonne le jeu !

Je trouvais ça bien drôle de devoir demander un loyer à des gens qui restent sur mon terrain en carton.
« Vas-y ! Reste…Ne brise rien, et Enjoy ! »
Je cherchais la logique du jeu.

Je décidai d’assumer ma décision… et de me retirer du jeu.
Je remis mes terrains en vente.

Bien sur, il y a toujours un malaise dans ce genre de situation, mais le jeu m’embêtait plus que l’encombrante situation !

J’écrivis quelques lignes, puis, je m’attardai au souper pendant que la partie de Monopoly suivait son cours.

Puis un autre ami arriva accompagné de ces deux sœurs. Ils étaient dans un tout autre beat ! Un qui ressemblait d’avantage au mien !

Je quittai donc la maison de mon amie à trente minutes de la nouvelle année pour découvrir le night live de Gisborne.

J’étais en bonne compagnie, une famille, les deux sœurs et le frère, tous très sympathiques. Nous restions au premier endroit jusqu’au moment de se souhaiter une bonne année.
Puis nous partîmes pour la discothèque branchée qui se trouvait pas très loin.
Les gens avaient payé 60$ pour entrer… Pas nous.
La proprio est une amie de mon amie… Alors il ne fallait que la demander.

Ma surprise de la nouvelle année, fût de croiser l’un des membres de ma collection de moustaches sur la piste de danse !!!
Je suis à environ 7hre de voiture de Wellington, où j’ai fait ma collection ! Je n’en croyais pas mes yeux !!
Je me précipitai sur la piste de danse !

« I have a picture of you! I took a picture of you in Wellington, the 30th of November, you was warring a mo and a bleu t-shirt! You are in my Mo collection!”

Il pensa que j’étais folle!!!
Moi, je me trouvais bien drôle de traumatiser le danseur de cette façon !

Le bar ferma.
En compagnie des deux sœurs, nous allâmes à la maison du frère, assise sur la véranda, nous attendions les premières lueurs du jour pour nous diriger vers la plage.
Malheureusement, ce fût un matin grisâtre, il n’y eu pas de beau levé de soleil, mais tout le même je voyais le jour se lever pour la première fois et au premier endroit en 2008.
C’est ce qui comptait.
Nous restions sur la plage un bon moment, si bien, qu’il devait être près de 10hre du matin, lorsque nous reprîmes la marche.

En jeune fille, pas sage du tout, j’allai au lit vers 14hre…. Inutile de dire que je ne me relevai pas avant le 2 janvier au matin !

2008 est maintenant là…

Je sais pas pourquoi, mais je sens que 2008 sera bonne et pas que pour moi.
Elle sera bonne pour tout le monde.
Je regarde autour de moi et pour plusieurs, il y a un tournant, un achèvement, un renouveau, une page qui se tourne.

Alors à vous, Bonne année 2008.