14 janvier
Je profite bien de mes après-midi relaxes sur le bateau, mais ce que j’adore par-dessus tout… ce sont mes matinées.
Je me lève en général autour de 6h15, 6h30…
Je n’ai jamais été une dormeuse, mais je ne suis pas une lève tôt non plus.
Pour moi, avant 7hre, ça reste de bonne heure !
Mais ici la vie est différente.
C’est toujours avec grand plaisir, que je regarde par le hublot de ma cabine, à mon réveil. La lueur du soleil sur le grand voilier ancré pas très loin, les montagnes en arrière-plan et l’eau calme du matin. Il n’y a rien de plus relaxant.
À mon premier matin, j’avais peine à croire que c’était vrai. Je ne regardais pas une carte postale, je regardais bel et bien à travers le hublot de ma cabine. Pas besoin de me lever, la vue est accessible de mon lit.
J’adore être sur un bateau. J’aime les recoins, les enjambées et la gymnastique que cela exige.
Mon lit est en hauteur, le plafond est bas. Les portes entre les pièces doivent être enjambées, puis monter l’échelle pour atteindre la cabine de pilotage, remonter encore pour attendre le pont supérieur.
De là ; je m’étire en regardant tout autour, regardant le calme plat de la mer et écouter le silence complet qui y règne.
Puis, je dois redescendre deux bien grandes marches pour rejoindre le pont principal, avant de traverser, par une grande enjambée, sur le bateau principal. Le Cat-A-Rac.
Durant que l’eau chauffe sur le poêle et que le four se réchauffe pour cuire les rôties des voyageurs ; je fais ma toilette.
Condiments et céréales sur la table ; je prends mon café à l’extérieur attendant le réveil de ces gens de passage.
Le grand calme du matin.
J’ai le matin heureux, je suis toujours de bonne humeur le matin. Contente qu’une nouvelle journée commence, j’ai toujours hâte de voir ce que me réservent les prochaines heures.
Les voyageurs toujours de bonne humeur, malgré parfois de mauvaises nuits.
J’aime dire « Good morning ! » et je chantonne en faisant la vaisselle à fur et à mesure, mettant quelques tranches de pain dans le fourneau et nourrissant les poissons, au début ou à la fin d’un pain.
Puis tranquillement, les gens partent, je les salue de la main, je leur souhaite bon voyage, bonne suite ou bonne vie. J’aime cette excitation autour du départ… ils sont contents d’aller marcher, ou d’aller faire du kayak, ils retournent dans leur pays dans quelques jours, ou ils ont encore trois pays à visiter avant de rentrer… Il y a tellement toutes sortes de monde !
Alors que je m’affairais à mon ménage, Chris m’annonça qu’après le dîner, on commençait mon initiation pour conduite le zodiaque !
Il y a deux zodiaques. Un avec un volant, qui se conduit à peu près comme une voiture et un à moteur.
Nous débutions d’abord mon initiation avec le plus gros, celui qui se conduit comme une voiture. Principe de base ; le volant, avancer, reculer, la profondeur du moteur...
Curieusement, je n’avais pas trop de question… je m’étonnai moi-même !
Puis on pratiqua le stationnement à la plage.
Se stationner, faire semblant d’embarquer des gens et reculer pour repartir…Ça n’allait pas si mal… J’étais plutôt contente !
Puis on pratiqua le stationnement à côté du bateau pour faire entrer les gens. Mettre au neutre, et ne lever pour attraper le bateau !
Puis, nous changions de bateau. Nous passions donc d’un zodiaque à l’autre au milieu de l’eau.
Encore une fois, des principes de base… pomper le poire pour faire monter le gaz jusqu’au moteur et tirer la corde pour partir le moteur et le « choke »… On gosse, un peu, le moteur n’était pas parti depuis longtemps…
Sur le bras qui sert à diriger le moteur se trouve également les trois positions, avancer, reculer, neutre.
Plus on tourne, plus ça va vite.
Le maniement du manche, me faisait un peu penser à quand on recule avec une remorque. Je veux dire par là que ça va du côté inverse.
Pointant la direction que je voulais aller, mais me dirigeant dans l’autre direction… Je ris un bon coup ! Faisant prendre une douche d’eau salé au capitaine, maintenant dans le rôle du passager.
Puis je fis la ronde, me baladant et contournant les bouées.
Le reculons est toute une affaire… car le moteur a tendance à vouloir sortir de l’eau, alors en plus de devoir le diriger,il faut appuyer bien fermement dessus.
Puis on pratiqua le stationnement à la plage. Légèrement différent qu’avec l’autre bateau, cette fois-ci, je dois sortir faire pivoter le bateau afin de faire face à la mer. Le tenir durant que les gens embarquent, courir dans l’eau en poussant le bateau et sauter dedans ! Une fois dedans, je dois remettre le moteur à l’eau et le partir avant qu’il ne dérive ou qu’il ne soit emporté par une vague !
La tâche est plus complexe, mais je fais bien de m’y habituée, car ce sera principalement ce bateau que je conduirai.
Puis on pratiqua le stationnement en parallèle le long du bateau pour en faire sortir les passagers. Encore une fois, mettre au neutre ou simplement arrêter le moteur et se lever pour attrapeur l’autre bateau !
Vous devinez sûrement que je m’amusais comme une petite folle !
Vint le moment de reprendre le premier zodiaque, laisser en mer.
Je manquai quelque peu mon enjambée… Pour moi tout allait bien ! Mais en transférant mon poids d’un bateau à l’autre, je poussai sur le bateau que je quittais ! Si bien que Chris fut bien près de tomber à l’eau.
Le guide de kayak qui observait la scène et qui attendait un lift de notre part, se paya bien la tête de mon capitaine !
Au volant du zodiaque, nous allâmes cherche le guide sur son bateau pour le reconduire à la plage. Ce qui me donna l’opportunité de pratiquer un autre départ.
Ce jour là, dans Anchorage Bay, le vent était fort, ce qui rendait la tâche plus complexe. Chris constatait que j’apprenais rapidement, car habituellement, ça nécessite 2 ou 3 sorties avant d’arriver à un tel maniement ! J’étais contente. Mais j’appréhende le jour, où je devrais aller chercher mes premiers passagers sur la plage !
J’étais très heureuse de ma journée !
La soirée fût toute aussi excellente ! Je rencontrai une nouvelle amie allemande. Décidément, j’ai des affinités avec les allemandes !
Se joignit à nous un garçon, dans la jeune vingtaine, dont les parents habituent sur un bateau ancré dans la baie et un anglais du même âge.
Encore, une fois, nous fîmes baignade le soir tombé, sous le ciel étoilé de Abel Tasman National Park.
Le lendemain serait ma première journée de congé. Mon sac à dos était prêt.
La nuit fût mouvementée, de fortes vagues, un vent plus fort. J’entendis le capitaine se lever à deux reprises. Il y a toujours un stress quand le vent est fort, particulièrement si les deux bateaux sont attachés ensemble, car si ça se met à dériver, ça devient bien compliqué… à un bateau, il est toujours possible de redémarrer le moteur et de ré ancrer le bateau, mais à deux bateaux… C’est le bordel. Je me levai également voir si je pouvais faire quelque chose… Mais non, je ne pouvais rien faire. Le stress du capitaine était préventif…
Pour ma première journée de congé, je décidai de me rendre à Nelson, la ville la plus près, la grande ville du coin. Avoir une connexion internet, visiter cette ville que je n’avais vu que de passage, et rejoindre Doris, la voyageuse allemande.
Mais avant mon départ, nous devions déplacer le bateau pour remplir les réservoirs d’eau. Cette fois-ci j’effectuerai la tâche
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